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Historique des actions / les archives de l'ADRA

Les mois et les années qui ont suivi la création de l'ADRA19 ont été largement consacrées sur le terrain, par des actions administratives et procédurières très souvent publiées dans la press locale.

 

Tout d'abord l'ADRA19 a du intervenir contre la carrière de calcaire placée juste derrière le quartier de la Gare, elle a aussi conseillé les propriétaire agricole en analysant les contrats établis par GTM. Pourtant ils ont signé, et ils n'ont été indemnisés qu'à la surface exploitée alors qu'ils auraient du l'être au tonnage de calcaire extrait, et la différence est considérable, ils ont perdu pas mal d'argent.

 

Mais ce qu'il y avait de plus problématique était la date de fin d'exploitation non explicite sur les documents produits par GTM. Le risque de voir la concession de la carrière de calcaire durer pour de nombreuses années, et les non-dits des élus comme du concessionnaire nous ont amené à déposer un recours contre l'arrêté préfectoral autorisant l'extraction de calcaire et un référé en suspension. Nous avons obtenu une date de fin d'exploitation de cette carrière et veillé à ce qu'elle soit respectée.

 

L'ADRA19 s'est ensuite très mobilisée contre la centrale d'enrobée à chaud (fabrication du bitume),  extrêmement polluante et dangereuse pour la santé. Vous pourrez lire ci-dessous nous différentes actions.

1ère procédure de l'ADRA 19
Les préfabriqués empilés

Mi-figue mi-raisin, est souvent la position qu'emploie les élus locaux dans les circonstances que nous avons connues. Le Maire et le conseil municipal de l'époque qui affirmaient à qui voulait l'entendre, vouloir lutter contre le concessionnaire autoroutier, lui facilitaient souvent la tâche, en l'autorisant d'empiler des préfabriqués sans permis de construite, au bord de la RD975 extrêmement passagère, tout ça près des habitations, et en acceptant une carrière de calcaire, et pourquoi pas une centrale d'enrobés à chaud (fabrique de bitume).

C'est la seconde procédure devant le Tribunal Administratif d'Orléans produite par  l'ADRA, que là encore les préfabriqués sont restés mais avec l'obligation de les reculer pour la sécurité du transit sur la RD975 et d'être démontés à la fin du chantier autoroutier.

Cette procédure a permis de poser une date finale à l'exploitation de la carrière, et de la voir débuter avec un certain retard... Pour combler ce retard et tenir la date de fin, GTM n'a alors rien trouvé de plus intelligent que de faire travailler ses équipes en dehors de plages horaires autorisées, de 4 heures de matin à minuit nous pouvions ainsi entendre dans la plaine les pelleteuses et les camions tombereaux. C'est donc à minuit puis à 4 heures du matin que la Présidente de l'ADRA s'est rendue dans la carrière avec les forces de l'ordre pour faire constater l'infraction, procès verbal établi et amende ont ramené GTM au respect des horaires de travail et de l'arrêté d'exploitation.

C'est ainsi également que la Direction Départementale du Travail s'est présentée sur le chantier dans les jours qui ont suivi, et qui ont pu relever  quelques irrégularités...

La carrière s'est achevée à la date fixée par le Tribunal Administratif, et les terres agricoles ont été restituées aux exploitants, mais l'intervention de l'homme sur l'environnement à transformé définitivement le site, et en a modifié la nature du sol. Depuis par temps de fortes pluies, de grandes étendue d'eau ont permis à de nouvelles espèces d'oiseaux de s'installer dans la plaine.

Préfabriqués du quartier de la Gare
​Centrale d'enrobés à chaud

Après le chantier autoroutier et grâce à la mobilisation soulevée par l'ADRA19, toutes les centrales d'enrobés à chaud ont été démontés !

Alors que les élus baissaient les bras et organisaient un baroud d'honneur, l'ADRA19 et Arcour se réunissaient chez leurs avocats !

Le dossier de l'A19 a démontré le manque de mobilisation d'élus locaux à vouloir défendre les riverains, certains comme Michel Grillon ont immédiatement affiché leur position comme ne voulant rien faire pour préserver les habitants, le Préfet du Loiret quant à lui validait sans plus de vérification tous les dossiers d'Arcour, le Conseil Général nous mentait, et les Maires des Communes concernées étaient mi-figue, mi raisin...

 

La population quant à elle, était partagée entre ceux qui disaient "pot de fer/pot de terre  vous n'arriverez à rien", ceux qui nous mettaient des bâtons dans les roues par pure bêtise et une minorité qui jusqu'au bout nous a soutenue.

 

L'autoroute A19 a été finalisée, l'aire de service est restée positionnée à l'ouest de la Gare d'Auxy, mais plus petite que prévue et... si vous passez par là, vous verrez qu'elle est décalée pour moins gêner les hameaux, vous n'y verrez ni hôtel ni restaurant, mais un champs de légumes ...

 

Notre combat et notre détermination ont minimisé l'impact des structures de l'A19, les activités polluantes et néfastes pour la santé et l'environnement ont été démontées, l'aire de service est moins importante que prévue.

 

L'argent du contribuable a certes été mal employé, il a financé une aire de services sur laquelle maintenant, une activité d'insertion y cultive des légumes, ça fait cher le légume quand on sait que le coût global des travaux de l'A19 s'est élevé à 830 millions d'euros H.T, l'aire de service comprise...

3 centrales d'enrobés à chaud sur tout le tracé



Pour construire une autoroute, il faut du bitume certes, mais il existe deux types de bitumes. Alors que le Groupe Vinci se targuait d'avoir réalisé des chantiers avec un bitume vert, plus écologique, pour l'A19 c'est un traditionnel enrobés à chaud qui devait être produit.

L'A19 n'a t-elle pas été baptisée "autoroute discount" ?

Le problème de ce matériau réside dans sa dangerosité car il est extrêmement polluant, particulièrement allergisant pour les voies respiratoires et nocif pour la santé humaine, sans parler de ses répercussions sur l'environnement.

Nos recherches nous ont conduites à des chercheurs/biologistes et médecins, ainsi que vers des communes faisant face à de telles installations ; l'ADRA19 a alors écrit à tous les Maires des communes concernées par le tracé autoroutier  ainsi qu'aux Maires concernés par les 3 centrales d'enrobés à chaud, pour les responsabiliser et leur demander de s'opposer à ce que restent définitivement implantées de telles "usines". 



Eurovia (du groupe Vinci) a organisé la visite d'une centrale, priant les Maires et l'ADRA19 d'y participer. Le Maire ayant tout simplement "oublié" de nous prévenir de la date, nous n'avions pu être présents. Ce conseil municipal ventait alors les enrobés à chaud et allaient jusqu'à dire qu'ils ne polluaient pas : une véritable démonstration de déni et propos incohérents.

L'ADRA a exigé une réunion d'information au public... et ce jour là dans la salle nous avons entendu beaucoup d'inepties autant de la part d'Eurovia que des élus. Le public s'est alors agacé, et d'autant plus qu'Eurovia refusait de répondre aux questions de l'ADRA19 sur la définition des HAP, et après la lecture de rapports médicaux concernant des personnes malades de cancers pour avoir fréquentées d'un peu trop près les enrobés à chaud, l'ambiance s'est enflammée.

Finalement les Maires du Loiret n'ont eu d'autre choix que de suivre les préconisations de l'ADRA19 en s'opposant à l'implantation définitive de ces centrales d'enrobés à chaud.

Pour considérer le danger du bitume à chaud, il suffit aujourd'hui de voir les équipements de ceux qui travaillent sur la réfection des routes et de savoir qu'Eurovia en 2010 a été condamnée pour le cancer d'un ouvrier. 

cliquer pour lire l'article de presse.

Des avocats appellent l'Etat français à "s’emparer  de ce dossier comme pour l’amiante au nom du principe de précaution et à légiférer avec les scientifiques pour interdire en France l’usage du bitume et du goudron".

Les photos de ce site appartiennent à l'ADRA Auxy

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